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Bangui, le 16 décembre 2013. Le calme revient doucement après 4 jours très difficiles mais la situation humanitaire empire. Des dizaines de milliers de déplacés ont afflué et les besoins, notamment en soin, eau et assainissement, sont immenses.
Benjamin Vienot est responsable du programme RRM (Mécanisme de Réponse Rapide) pour ACF en RCA. Son travail : effectuer un diagnostic des besoins humanitaires de la population dans un lapse de temps restreint. En Centrafrique, les violences de ces derniers jours rendent extrêmement complexes les évaluations. Même si Benjamin mentionne un relatif retour au calme comparé à la semaine précédente, les exactions et les combats sporadiques demeurent.
La violence subite qu’a connue Bangui a provoqué de rapides déplacements de populations dans de nombreux quartiers de la ville. Eviter les combats et les pillages, trouver une zone où se sentir relativement en sécurité sont dès lors les premiers objectifs des habitants. En quelques jours, la population déplacée qu’on estimait à 20.000 personnes est passée à près de 200.000, comme l’explique Benjamin, de retour d’une évaluation sur le terrain.
Même installés dans les camps, les Centrafricains se déplacent beaucoup, retournant chez eux pour récupérer les produits de premières nécessités qu’ils n’avaient pu emporter dans la précipitation du départ. La majorité d’entre eux sont obligés de dormir dehors, souvent à proximité de missions religieuses qui ne peuvent héberger cet immense afflux de déplacés. Cette situation crée de nouveaux besoins et ACF y répond en distribuant couvertures, nattes ou encore moustiquaires auprès de 12.000 bénéficiaires.
Le nombre de déplacés ne cesse d’augmenter, tout comme les besoins en eau et assainissement dans des sites qui ne sont pas faits pour accueillir des populations importantes sur une longue durée, d’où l’importance des tranchés de défécation et de latrines d’urgence pour éviter la propagation de maladies.
La crise qui frappe la Centrafrique handicape fortement le déroulement des opérations et affecte directement les équipes locales d’ACF qui se sont retrouvées dans des situations similaires à celles des bénéficiaires dont elles s’occupent au quotidien.
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