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À la Une

Sierra Leone

Après Ébola les nombreux défis d’un pays fragilisé

La Sierra Leone est tristement connue pour avoir été fortement touchée par l’épidémie d’Ébola entre 2014 et 2016. Le passage du virus a fait plus de 10 000 morts sur le territoire et a fragilisé les systèmes de santé et l’économie. 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté et le pays doit aussi lutter contre la malnutrition chronique ; les enfants touchés en souffrent depuis de longues périodes. Une des conséquences les plus répandues de la maladie est le retard de croissance qui affecte 31% de la population. L’accès à l’eau potable, un autre facteur de la malnutrition, demeure un défi majeur : 32,2% des ménages n’y ont pas accès.

La mortalité maternelle est l’une des plus élevées au monde : conséquence directe du passage du virus. Pendant l’épidémie, une grande partie du personnel de santé a été affectée par la maladie ce qui a créé une méfiance chez les habitants envers les centres de santé. Nos programmes renforcent la sécurité alimentaire, forment et informent les parents sur l’hygiène et la santé, tout autant de moyens pour faire reculer la faim.

Renforcer la santé

En 2018, nous avons apporté notre soutien à 32 établissements de santé de districts urbains et ruraux de l’Ouest du pays, ce qui a permis de renforcer les systèmes de santé dans la gestion de la malnutrition. Nous avons ainsi appuyé le travail de 320 bénévoles de santé communautaire, suivi les activités de 462 groupes de soutien aux mères et de 20 groupes de soutien des pères afin de promouvoir un dépistage précoce de la maladie et permettre de la diagnostiquer dès les premiers signes. Dans ces groupes d’échanges nous formons et encourageons les parents à adopter les bonnes pratiques d’hygiène et de nutrition pour leurs enfants. Une alimentation variée est essentielle pour lutter contre la sous-nutrition.

Alima Sesay a participé au programme de groupes des mères, les connaissances acquises lors des formations sur la santé maternelle et infantile ont permis un changement remarquable dans les réflexes des membres de la communauté. « Nous pensions que si l’enfant était malade il devait être amené chez un guérisseur. Dans la plupart des cas, nous perdions ces enfants. », dit-elle. Selon Alima, cette croyance a beaucoup diminué dans la communauté puisqu’elle a personnellement accompagné trois mères ayant des enfants en convulsions à la clinique communautaire où elles ont été traitées et guéries.

En Sierra Leone, les pères sont vus comme les  » gagne-pain  » des ménages, ce qui met l’accent sur le rôle que jouent les hommes pour assurer l’état nutritionnel de la famille. Nous avons donc créé 20 groupes de pères dans l’Ouest du pays afin de les sensibiliser sur l’importance d’une alimentation équilibrée. Aujourd’hui nous travaillons avec plus de 200 pères qui diffusent les connaissances et sensibilisent leurs communautés.

 

" Ces groupes de mères aident à combattre le manque de connaissance dans notre communauté. "
Alima
Sierra Leone

L’accès aux terres

En Sierra Leone plus de 56% des femmes en âge d’avoir des enfants ont une alimentation insuffisamment diversifiée pour maintenir une vie saine. Le district de Moyamba a le deuxième taux de retard de croissance le plus élevé du pays soit 35,1%. Pour pouvoir lutter contre la malnutrition infantile il faut donner aux femmes, aux mères les moyens de s’alimenter correctement. La majeure partie d’entre-elles ne possèdent pas de terres et dépendent des champs appartenant à autrui. Nous plaidons en faveur d’un meilleur accès à la terre, pour les ménages dirigés par une femme notamment, afin de renforcer leur capacité à se nourrir.

 

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Nous encourageons la culture des légumes et légumineuses pour diversifier l’alimentation et les revenus, mais aussi en développant des groupes d’épargne et de crédit. A Moyamba, les ménages ciblés par nos activités ont cultivé l’équivalent de 25 000 euros de légumes et légumineuses. 30% de ces produits étaient destinés à la consommation améliorant la diversité alimentaire des ménages bénéficiaires, les 70% restants sont vendus et augmentent le revenu des ménages tout en relançant l’économie. Après le projet, 85,5% des femmes en âge de procréer ont atteint la diversité alimentaire minimale et 100% des ménages ciblés ont amélioré leur revenu mensuel.

En 2017 nos programmes en nutrition et santé ont touché 56 323 personnes et nos actions en sécurité alimentaire ont permis à 33 234 personnes de mieux s’alimenter.


*Selon le « Sierra Leone Basic Package of Essential Health Services (2015-2020) » publié par le ministère de la Santé et de l’Assainissement.

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