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Après 6 mois d'urgence

tout reste à faire

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Avec une remarquable aptitude à faire face et à se soutenir, les Haïtiens résistent. Pour que les choses s’améliorent vraiment et de façon pérenne, la reconstruction doit enfin être enclenchée et surtout être conduite sous l’égide des autorités haïtiennes.

 

Suite au séisme, les équipes d’ACF se sont appliquées à répondre aux besoins primaires des populations affectées directement et indirectement par le séisme par des approvisionnements en eau potable, des distributions alimentaires, de produits d’hygiène et de première nécessité. L’association a également mis en place des programmes de soutien psychologique, de relance économique, de soutien à l’allaitement et un accompagnement sur les pratiques de soins aux femmes enceintes ou allaitantes. L’ensemble de ces activités a été mis en place dans le cadre d’une approche communautaire afin de développer un lien de confiance avec les populations et pour cibler au mieux les populations les plus vulnérables.

 

 

 

Aujourd’hui, la réponse aux besoins primaires (eau, santé, alimentation, abris) est toujours apportée par des moyens d’urgence (livraison d’eau par camion citerne, cliniques mobiles ou dans des structures provisoires) et le pays attend le début de la reconstruction, la relance de l’économie et le relèvement des institutions qui dépendent en grande partie de l’arrivée effective des larges sommes promises par la communauté internationale.

 

 

 

Pour que le provisoire ne devienne pas durable :

 

Si l’amélioration de la situation n’a pas été aussi visible et rapide qu’espérée, c’est l’absence de crise sanitaire, nutritionnelle ou d’épidémie qui est à souligner. Cela prouve que malgré l’importance de cette catastrophe – elle a frappé un centre urbain très peuplé, véritable pivot du pays – les programmes d’urgence ont eu des effets positifs concrets. Il faut cependant rappeler qu’ils ne peuvent constituer une réponse durable et ne doivent pas être un pis-aller remplaçant une véritable stratégie de reconstruction nationale. Pour améliorer durablement la situation, il y a beaucoup à faire. Le pays était déjà terriblement fragile avant le 12 janvier. Ce séisme a mis en exergue les problèmes existants en Haïti.

 

La reconstruction ne pourra être viable et pérenne que si elle est organisée et planifiée par le gouvernement haïtien et soutenue par les instances onusiennes. Les équipes d’Action contre la Faim sont prêtes pour soutenir la population durant ces phases de reconstruction et attendent désormais que le gouvernement haïtien initie son Plan de reconstruction de façon effective pour lancer de nouveaux programmes.

 

 

 

Pour des actions pérennes de soutien aux Haïtiens:

 

Le budget prévu pour financer les projets de la mission en Haïti jusqu’à la fin de l’année 2010 sera compris entre 15 et 17,4 millions d’euros. A la fin du mois de mai 6,7 millions d’euros avaient déjà été dépensés pour mettre en place des programmes d’urgence et pour renforcer des programmes déjà en cours. Suite au séisme le réseau ACFIN a collecté 5,7 millions d’euros de dons privés.

 

De nombreux défis restent encore à relever. Le plus urgent étant d’être prêt pour la saison des pluies et la saison cyclonique qui ont débuté et se prolongent jusqu’en décembre. Les équipes d’ACF restent vigilantes et complètent actuellement les stocks de contingence pour pouvoir répondre, aux besoins des populations si elles étaient touchées par un cyclone. En effet, si les haïtiens font preuve d’une formidable capacité de résilience, celle-ci a été durement éprouvée ces dernières années, les rendant particulièrement vulnérables à toute nouvelle catastrophe. Le second défi pour l’ensemble de la communauté humanitaire est d’assurer aux populations un accès constant aux services de base dans cette phase de transition vers la reconstruction. Nombre de besoins primaires sont aujourd’hui mieux couverts qu’ils ne l’étaient avant le séisme, et cette couverture doit être maintenue pour répondre durablement aux besoins des Haïtiens.

 

6 mois de réponse à l’urgence : quelques chiffres

 

 

 

A Port au Prince

 

    • Accès à l’eau potable :

 

1 380 000 litres d’eau potable sont distribués chaque jour à 139 000 personnes sur 47 points de distribution ACF et livrés par 20 camions citerne.

De plus, 45 camions gérés par ACF assurent la livraison d’eau potable sur 140 sites gérés par d’autres organisations.

 

    • Assainissement :

 

847 latrines, aménagées de stations de lavage des mains, participent à l’assainissement des camps. Des équipes circulent dans les camps pour sensibiliser la population aux règles d’hygiène de base et ainsi limiter la propagation des épidémies.

 

    • Nutrition et psychosocial :

 

13 tentes « maman-bébé » offrent un soutien à l’allaitement et un accompagnement sur les pratiques de soins à plus de 2900 mères et leurs nourrissons. 4 points de traitement ambulatoire pour le traitement de la malnutrition aigüe sévère ont été ouverts tandis que 4 tentes sont exclusivement dédiées au soutien psychologique aux personnes en situation de détresse.

 

    • Sécurité alimentaire, distributions et soutien économique :

 

Plus de 47 000 rations de compléments alimentaires hautement protéinés spécialement adaptés aux besoins nutritionnels des enfants ont été distribuées. 13 741 kits de première nécessité (couvertures, bâches, savons, seaux…) ont été distribués pour couvrir les besoins de plus de 70 000 personnes. 15 000 familles ont reçu des coupons permettant d’acquérir de la nourriture fraiche (viande, poisson, fruits et légumes) auprès de 200 commerçants.

Des projets d’« Argent contre travail » ont été mis en place ayant bénéficié à ce jour à plus de 7300 ménages et se poursuivront jusqu’à février 2011.

5 000 familles en incapacité (physique en général) de participer aux projets « argent contre travail » reçoivent une aide financière directe d’une valeur de 66€.

 

 

 

Dans le pays :

 

Parallèlement, les équipes ont renforcé les programmes déjà en cours à Port de Paix et Gonaïves, deux villes touchées indirectement par le séisme et faisant face à l’afflux de victimes du séisme: traitement de la malnutrition sévère, gestion des déchets, installation de latrines, distribution d’eau potable, support aux hôpitaux et centres de santé, mise en place de 8 tentes « maman-bébé », programmes « Argent contre travail » et activités génératrices de revenus.

 

 

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