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NE_2019_Apsatou Bagaya_Tashgart_FITTMAN (4) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim

À la Une

Niger

478 000 déplacés suite aux conflits à la frontière malienne

Depuis 2012, l’insécurité au Mali touche la population des régions frontalières de Tillabéri et Tahoua. La population malienne déplacée continue de réclamer des ressources et des services de base, qui font défaut dans la région. Une situation qui s’est aggravée en 2018 avec l’éclatement de conflits armés à la frontière et l’intensification des opérations militaires nationales et internationales. 

L’aggravation du conflit à la frontière avec le Mali et ses conséquences sur les populations de Tahoua et Tillabéri ont conduit à une augmentation des besoins en abris et en biens non alimentaires, en eau, assainissement et hygiène, en sécurité alimentaire et en éducation. Au total, 478 000 personnes sont déplacées, dont 254 000 déplacés internes, 178 000 réfugiés, 26 000 rapatriés et 20 000 émigrants. Une population qui se caractérise par le fait d’avoir dû abandonner ses biens matériels pour fuir la violence.  

 

 

NE_2019_Apsatou Bagaya_Miguiza_Irza (3) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim
NE_2019_ApsatouBagaya_Miguiza_IDRISSA (1) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim
NE_2019_ApsatouBagaya_Miguiza_IDRISSA (3) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim
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"Les familles déplacées ne peuvent rien emporter avec elles"
Tidiane Fall, directrice nationale d'Action contre la Faim
Niger

« Le besoin de produits non alimentaires de base est une priorité à Tillabéri et Tahoua, en particulier pour les femmes et les enfants, qui sont contraints d’adopter des stratégies d’adaptation négatives pendant leur déplacement en raison de leur vulnérabilité, comme l’échange de faveurs sexuelles contre de l’argent ou la vente de biens », explique Tidiane Fall, directrice nationale d’Action contre la Faim au Niger. « Une grande partie de la population déplacée se consacre au pâturage et est obligée de reprendre la au cours de l’année, en suivant les cultures fourragères et les points d’eau et en retournant dans des zones instables où elle subit des abus et est forcée de se déplacer à nouveau ». 

 

Un phénomène qui s’ajoute à une situation sécuritaire déjà précaire. « Dans la région de Tahoua, la vulnérabilité socioéconomique a été aggravée par l’état d’urgence en vigueur depuis mars 2017. Les mesures de sécurité ont entraîné des restrictions au niveau de la circulation des véhicules, ainsi que la fermeture des marchés et de certaines structures de santé dans un contexte fortement militarisé », ajoute Fall.  

NE_2019_ApsatouBagaya_Miguiza_IDRISSA (10) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim
NE_2019_Apsatou Bagaya_Miguiza_Irza (9) @Apsatou Bagaya
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Chez Action contre la Faim, nous couvrons actuellement les besoins de 1 500 familles de Tahoua en leur distribuant des kits de biens non alimentaires et d’eau, d’assainissement et d’hygiène, ce qui leur permettra de s’habiller, de dormir, de cuisiner, de se laver… « Nous renforçons ainsi les capacités des communautés, qui disposeront d’éléments de base pour mettre en place de bonnes pratiques d’hygiène et éviter de contracter des maladies », explique Iñaki San Miguel, délégué d’Action contre la Faim en Navarre. « La préparation de matériel et de stocks d’urgence dans certaines régions pour pallier les difficultés d’accès lors de la saison des pluies nous permet de garantir une mobilisation rapide des ressources. »  

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