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À la Une

3 questions à Julien Eyrard

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Pourquoi l’eau comme urgence humanitaire doit être au coeur des discussions au Forum Mondial de l’Eau ?

 

Les Forums Mondiaux offrent en général une vision très orientée vers le développement ou la gouvernance mondiale et c’est bien normal. Notre rôle consiste à remettre l’urgence humanitaire au coeur des débats, des solutions et des engagements. Ce pour deux raisons. D’abord parce que les chiffres parlent d’eux même : avec 2.2 millions de décès chaque années dues à des diarrhées évitables, améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous est en soi une urgence humanitaire. Ensuite, parce que chaque crise engendre des victimes, des populations déplacées, qui ont besoin d’une assistance humanitaire dont l’eau, l’assainissement et l’hygiène sont des composantes essentielles pour la survie et la dignité des victimes. On parle là de 300 millions de victimes par an, ce n’est pas rien !

 

 

 

Quelles sont les solutions innovantes que proposent les ONG en termes d’Eau, Assainissement et Hygiène ?

Ces dernières années, les avancées les plus marquantes sont dans le secteur de l’assainissement. On assiste à une amélioration des méthodes d’intervention et des solutions techniques. Les latrines écologiques, qui permettent de transformer les boues en engrais, font leur apparition. En ce qui concerne les situations d’urgence, l’expérience de Port-au-Prince a mis au grand jour l’importance de l’assainissement et de l’hygiène. Des solutions inédites ont vu le jour, comme l’utilisation de SMS pour diffuser massivement des messages d’hygiène ou le recours aux latrines de chantier dans les zones urbaines où il était impossible de creuser des fosses.

 

Les urgences liées à l’eau et à l’assainissement sont-elles assez prises en compte par la communauté internationale ?

Il faut distinguer deux aspects : la prévention et la réponse. Du point de vue de la prévention, beaucoup reste à faire. Dans l’équation du risque, il y a des paramètres que l’on ne maitrise pas et d’autres sur lesquels on peut travailler : l’exposition, la vulnérabilité et la préparation des populations. Favoriser le développement économique d’une population réduit de facto sa vulnérabilité au risque. Du point de vue de la réponse, il faut sans cesse améliorer les aspects techniques, mais surtout répondre aux exigences suivantes : faire plus, plus vite, mieux anticipé et mieux coordonné. Enfin, il faut bien sûr augmenter le financement des opérations d’urgence. A ce propos, certains pays riches pourraient se montrer plus généreux tant du point de vue de leur participation aux mécanismes de fonds communs multidonneurs que du point de vue de l’aide en bilatéral aux acteurs de terrain.

 

 

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