Faire un don

Votre navigateur internet n'est pas à jour.

Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.

f1020018-1.jpg

À la Une

URGENCE SAHEL

ACF intervient au Tchad auprès de 17 000 enfants en danger

f1020018-1.jpg

Des taux de malnutrition alarmants

 

Le Bahr el Gazhal est une vaste région sahélienne semi aride à l’ouest du Tchad. Anticipant une dégradation rapide de la situation nutritionnelle, Action contre la Faim y a réalisé une enquête nutritionnelle approfondie à la fin du mois de novembre.

 

Dans cette région, peuplée de 260 000 habitants, le résultat est alarmant : la malnutrition aiguë atteint 26,9%, soit potentiellement près de 17 000 enfants de moins de 5 ans. Ce taux est largement au-dessus du seuil d’urgence international fixé à 15% (OMS). Près de 5% des enfants de moins de 5 ans souffrent en outre de malnutrition aiguë sévère, c’est-à-dire qu’ils sont en danger immédiat de mort. Les enfants les plus petits (moins de 2,5 ans) ont deux fois plus de risque d’être touchés par la maladie que les autres.

 

Ces taux de malnutrition aiguë sont d’autant plus préoccupants du fait qu’en cette période (novembre/décembre), les ménages sont généralement mieux lotis grâce aux récoltes et à la disponibilité relativement bonne en lait issu de leur bétail.

Le déficit pluviométrique, étincelle de la crise

 

Cette nouvelle crise alimentaire frappant les populations de l’est de la bande sahélienne trouve sa source dans les effets conjugués de facteurs immédiats, cumulatifs et répétitifs. Au Tchad, dans cette zone affectée par une sécheresse cyclique depuis le début des années 70, la désertification croissante et la baisse continue de la pluviométrie ont pour conséquence une fragilisation des moyens d’existence des populations.

 

A ces facteurs chroniques, viennent s’ajouter les effets cumulés de l’instabilité politique marquée par un conflit persistant à l’est du pays, une faible couverture d’infrastructures de santé et accès à l’eau potable, une fragilité économique – liée notamment à la fluctuation des revenus pétroliers – et plus récemment une crise énergétique.

 

Dans ce contexte de forte vulnérabilité, l’insuffisance pluviométrique des deux dernières années a significativement dégradé les cultures et l’état des pâturages, ayant pour double conséquence l’épuisement des réserves et une surmortalité du bétail. Dans ces zones d’exploitation pastorale et agropastorale, où le bétail est au coeur de l’équilibre socio-économique des ménages, le déficit pluviométrique a agi comme une étincelle.

 

Les effets de la crise sont d’ores et déjà prégnants pour les ménages. Une baisse de 34% de la production céréalière est annoncée au Tchad alors que les réserves sont quasiment vides. Le mil se vend aujourd’hui 30% plus cher sur les marchés et atteint le niveau de prix constaté au plus fort de la crise alimentaire du mois de mars 2008. Les mécanismes d’adaptation sont déjà à l’oeuvre au sein des familles dont les stocks n’excéderont pas 2 mois dans le meilleur des cas.

Les équipes sur le terrain observent dès lors des stratégies d’économie telles que la baisse du rythme et de la teneur nutritionnelle des repas, ou les migrations précoces des chefs de famille. Face à cette crise alimentaire qui menace de mort près de 17 000 enfants du Bahr el Ghazal, ACF met en place une intervention d’urgence.

 

 

 

Action contre la Faim intervient en urgence

 

Les équipes d’Action contre la Faim interviendront dès la fin du mois de février dans le cadre de programmes de nutrition reposant sur deux axes : renforcement des capacités des 15 centres de santé fonctionnels du Bahr el Ghazal, détection précoce de la malnutrition infantile grâce à la mobilisation communautaire, et prise en charge ambulatoire.

 

Ces programmes destinés à sauver la vie des enfants atteints de malnutrition aiguë sévère s’accompagneront ensuite de sensibilisation aux pratiques de soin mère-enfant et d’éducation nutritionnelle. « Après des alertes renouvelées mais non suivies d’effets en septembre et novembre, ACF se félicite que ces régions affectées du Tchad soient enfin appréhendées dans le cadre de l’urgence sahélienne par la communauté internationale. » déclare Vincent Taillandier, responsable géographique.

 

Depuis fin 2008, ACF intervient à Mao, dans la région limitrophe, et a déjà traité 3 400 enfants atteints de malnutrition sévère aiguë.

 

CONTACT PRESSE :

Agathe Cazenave – 01 43 35 82 37 / acazenave@actioncontrelafaim.org

 

 

Restez informés de nos dernières nouvelles