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Soudan du Sud

Crise humanitaire au Soudan du Sud, Action contre la Faim se mobilise

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Depuis décembre dernier, deux ans et demi après sa fragile indépendance, le Soudan du Sud est en proie à un conflit entre l’Armée de Libération du Peuple Soudanais et l’opposition. La guerre a provoqué le déplacement de plus d’1.3 million de personnes dont plus de 310.000 se sont réfugiés dans les pays voisins. Si des mesures urgentes ne sont pas prises pour apporter de l’aide, les conséquences humanitaires pourraient être catastrophiques d’ici la fin de l’année.

 

 

 

Une urgence humanitaire extrêmement sérieuse

 

Compte tenu de la gravité de la situation, les Nations Unies envisagent de prolonger exceptionnellement l’aide humanitaire de niveau 3 (son niveau le plus élevé) pour six mois, une prolongation généralement prévu pour une période de 3 mois.

 

Cette déclaration imminente s’explique par le fait que près de 6,9 millions de Sud-Soudanais sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire. Entre juin et août, ce nombre va passer à 7.3 millions. Les Etats d’Unité, du Nil Supérieur et de Jonglei sont les plus affectés dans le pays. On estime que 50 à 85% de la population y vit dans un état de crise ou d’urgence. Il est à craindre que le champ géographique du conflit s’étende indépendamment de la proximité des Etats avec la ligne de front et que la situation d’urgence se propage à la totalité du pays.

 

Cette situation d’urgence résulte de la conjonction de différents facteurs, notamment la vulnérabilité sous-jacente, les conséquences du conflit et des déplacements et l’arrivée imminente de la période de soudure.

 

Ces facteurs pourraient avoir pour conséquence la perte des moyens d’existence et de revenues, un accès limité aux produits alimentaires ainsi qu’une hausse des prix des produits de première nécessité si forte que la majorité de la population sera dans l’incapacité de se les procurer.

 

Selon l’Integrated Food Security Phase Classification group (IPC) dont ACF est partenaire, il est impératif que la communauté humanitaire agisse dans les plus brefs délais afin de prévenir les risques de famine au Soudan du Sud. Pour ce faire, une aide humanitaire adaptée doit être délivrée au plus vite par les acteurs concernés. Ces derniers devront être vigilants quant à l’évolution de la situation afin d’adapter au mieux leur réponse face à l’augmentation des besoins.

 

 

 

Une mobilisation en cours pour répondre à des besoins sans précédents

 

Alors que la crise s’amplifiait, ACF a continué à mener ses programmes en nutrition, sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement dans les Etats de Warab et Bahr el Gazal du Nord. Depuis le début de l’année, ACF a soigné 7.800 enfants souffrant de malnutrition et 6.500 sont actuellement en cours de traitement. La plupart de ses enfants et leurs familles ont fui les zones de conflit à l’Est pour se réfugier dans l’état de Warab.

 

Afin de répondre à l’ampleur des besoins en nutrition, ACF a mis en place une équipe dédiée (Nutrition Emergency Team, NET), chargée de répondre immédiatement aux besoins nutritionnels dans l’ensemble des dix Etats du Soudan du Sud. Cette équipe a été déployée grâce aux financements de la Direction générale de l’aide humanitaire de l’Union Européenne (ECHO) et de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et son Bureau d’Aide d’Urgence (OFDA). D’autres équipes d’urgence pourront être déployées si les conditions de sécurité dans le pays sont réunies.

 

Des discussions sont en cours avec les partenaires et les bailleurs de fond afin d’augmenter à court terme la surveillance des taux de malnutrition dans le pays. Cette décision pourrait impliquer le lancement d’un projet de surveillance d’urgence visant à aider les acteurs humanitaires qui travaillent sur des programmes de nutrition au Soudan du Sud.

 

Au cours des derniers mois, ACF a déployé de nombreux experts sur place, en nutrition, sécurité alimentaire et eau et assainissement. Ces opérations continueront tant que le contexte le permettra. Afin de faciliter l’augmentation du volume opérationnel, ACF espère accroître ses stocks pour répondre aux besoins de première nécessité au Soudan du Sud et dans les pays alentours.

 

ACF s’implique au niveau régional afin de fournir de l’aide aux réfugiés qui ont fui le Soudan du Sud vers les pays voisins, notamment à travers des programmes de nutrition et d’hygiène en Ethiopie et en Ouganda.

 

Lors de la conférence des donateurs qui a eu lieu le 20 mai à Oslo, les représentants des principales nations donatrices ont débattu des moyens à déployer afin d’éviter une aggravation de la crise. ACF se joint au reste de la communauté humanitaire et appelle les bailleurs de fond à augmenter leur soutien à la lutte contre la malnutrition et aux autres programmes de premier secours.

 

« Au bout du compte, deux facteurs détermineront notre impact au Soudan du Sud », souligne Nipin Gangadharan, Directeur des Programmes en Afrique de l’Est pour ACF. « Le premier facteur correspond à la mise à disposition des fonds nécessaires pour répondre aux besoins urgents des populations, l’autre étant notre capacité à accéder à ces populations dans un contexte d’insécurité ambiante ».

 

 

 

Le Soudan du Sud, une longue histoire

 

Cela fait plus de 20 ans qu’ACF travaille dans ce qui est devenu le Soudan du Sud, afin de répondre aux taux élevés de malnutrition, au manque d’eau potable et à l’insécurité alimentaire chronique. Suite à son indépendance en 2011, le Soudan du Sud a fait face à des situations d’urgence ainsi qu’à des défis de développement à long terme. Ces problèmes demeurent alors que 7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence incluant l’aide alimentaire.

 

Sur l’année 2013, ACF a soigné environ 27.000 enfants souffrant de malnutrition sévère. L’organisation a également permis à 45.000 personnes d’avoir accès à des soins, à 189.000 de disposer d’eau propre et de sanitaires et en a aidé plus de 80.000 afin qu’elles retrouvent leur autonomie.

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