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Communiqués de presse
Paris, 12 juillet 2016. La semaine dernière, la FAO et l’OCDE ont présenté leur rapport conjoint « Perspectives agricoles 2016-2025» qui conclut à une baisse des prix des produits agricoles ainsi qu’à une hausse de la productivité qui permettrait de lutter contre la sous-alimentation. Pour Action contre la Faim (ACF) l’augmentation de la production ne suffit pas et ce sont les modèles agricoles qu’il faut repenser.
ACF regrette le manque de considération des impacts des changements climatiques sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Le rôle des agricultures familiales – qui représentent 70% de la production agricole mondiale – ainsi que l’importance du soutien qui leur nécessaire sont également éludés.
Pour la FAO et l’OCDE, la période des prix élevés des produits agricoles de base toucherait à sa fin. Les institutions tablent sur un recul de la sous-alimentation grâce à une hausse de la productivité agricole : selon elles, dans dix ans le nombre de personnes sous-alimentées atteindra 650 millions de personnes contre 788 millions actuellement.
« Lutter contre la sous-nutrition ne passe pas uniquement par une augmentation de la production. Il faut produire une nourriture plus diversifiée et assurer qu’elle soit accessible aux plus pauvres. Nous produisons aujourd’hui assez de nourriture pour 12 milliards de personnes soit plus de 4000 kcalories par individu et par jour. Près de la moitié de cette production est gaspillée, perdue ou destinée à l’alimentation animale. C’est l’ensemble de nos systèmes alimentaires qu’il s’agit de repenser. Ils sont particulièrement injustes envers les populations pauvres et créent de l’insécurité alimentaire. » rappelle Peggy Pascal, chargée de plaidoyer sécurité alimentaire à Action contre la Faim.
Alors qu’un quart des émissions de gaz à effet de serre est imputable au secteur agricole et aux pratiques d’agricultures intensives en particulier, Action contre la Faim regrette que le rapport ne prenne pas suffisamment en compte le changement climatique. D’ici à 2080, jusqu’à 600 millions de personnes supplémentaires pourraient être en état de sous-alimentation en raison du changement climatique*, un chiffre qui ne saurait être contrebalancé par la seule hausse de la productivité agricole.
Pour Action contre la Faim, assurer la sécurité alimentaire des populations passe par l’adoption de modèles agricoles respectueux de l’environnement qui permettent l’adaptation des agricultures familiales au changement climatique. L’agroécologie, qui privilégie une approche territoriale, axée sur la mise en valeur des ressources naturelles et une gestion durable et optimisée de ces ressources, est une des réponses qu’ACF soutient.
Contact presse
Action contre la Faim : Léa Vollet – 01 70 84 72 98 – lvollet@actioncontrelafaim.org
*UNDP, Human Development Report. Fighting climate change. UNDP, 2007, New York, p. 90
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