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À la Une

Bilan deux mois après le séisme en Haiti

l’urgence continue

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Que fait ACF en Haiti : point sur les activités menées

 

 

 

Dans la zone de Port au Prince, ACF vient en aide à plus de 100 000 personnes au travers de ses programmes :

 

 

    • d’accès à l’eau potable : 49 réservoirs souples et 7 stations de potabilisation permettent de fournir 740 000 litres d’eau potable chaque jour à plus de 75 000 personnes.

 

    • d’assainissement : Près de 600 latrines ont été installées et rendent peu à peu leur dignité à des milliers de personnes participant à l’assainissement des camps. Elles sont systématiquement aménagées avec des stations de lavage des mains et entretenues par des employés locaux recrutés dans les camps. Une centaine de personnes circulent à travers ces camps sensibilisant la population aux messages d’hygiène de base afin de limiter la propagation d’épidémies.

 

    • de sécurité alimentaire et distributions : 86 tonnes de produits hautement protéinés spécialement adaptés pour les enfants ont été distribués à plus de 60 000 personnes et plus de 6000 kits de première nécessité (couverture, bâches, seaux, savon…) bénéficient aujourd’hui à plus de 30 000 personnes.

 

    • de relance économique : 1200 personnes ont bénéficié d’un premier volet des activités de « cash for work » visant à nettoyer les rues tout en offrant un petit salaire aux personnes les plus vulnérables. 1200 autres personnes participent en ce moment à ces activités, fondamentales avec l’arrivée de la saison des pluies.

 

    • de nutrition : 12 tentes « maman-bébé » ont été ouvertes et offrent un cadre serein, des conseils et un soutien psychologique à plus de 750 mères et leurs nourrissons, traumatisés par le séisme. Les deux tiers d’entre elles reviennent régulièrement et sont reçues en séance individuelle ou en discussions de groupe. Une forte sensibilisation aux vertus de l’allaitement y est également menée, afin d’éviter que les nourrissons ne soient contaminées par l’ingestion d’une nourriture ou d’une eau non potable.

 

Ces activités sont menées de manière simultanées et intégrées dans une quarantaine de camps à Port au Prince, Leogane, Mergié et Gressier, afin de créer un véritable « cercle vertueux » qui permet aux personnes frappées par ce séisme d’éviter d’être touchées par la malnutrition.

 

 

 

ACF développe ses programmes à Port-de-Paix et Gonaïves :

 

Plus de 500 000 sinistrés ont quitté Port-au-Prince pour venir se réfugier dans leurs familles en province, ce qui a accru les besoins dans le reste de l’île. Les équipes d’ACF présentes sur Gonaïves et Port de Paix, ont donc dans un premier temps renforcé les programmes déjà en cours avant le séisme : traitement de la malnutrition sévère, gestion des déchets, installation de latrines, distribution d’eau potable, support technique et logistique des hôpitaux et centres de santé et soutien psychologique. Par ailleurs des programmes de « cash for work » sont en cours d’élaboration dans la région de Gonaïves pour soutenir une relance de l’agriculture.

 

Les défis à relever

 

    • Le démarrage de la saison des pluies constitue sans doute l’inquiétude principale. Au vu du nombre de personnes concernées, il est quasiment impossible que toutes aient reçu d’ici le début du mois d’avril un abri imperméable. Par ailleurs et surtout, la plupart des camps sont installés dans des zones qui vont très clairement se dégrader avec l’arrivée des pluies (flanc de colline, terrain en pente, absence de système d’évacuation des eaux, présence de gravats et de détritus …). Ces pluies risquent donc de charrier beaucoup de matières sales augmentant d’autant les risques de maladies. Le froid et l’humidité nocturne risquent également d’entraîner le développement de maladies respiratoires.

 

    • Les aspects de coordination entre les différentes parties prenantes et l’obtention d’une certaine visibilité sur les mois à venir sont encore de gros freins. Face au manque d’espace disponible, la question fondamentale de la relocalisation des sinistrés pendant le temps de la reconstruction n’est ainsi toujours pas entièrement résolue. De la même manière, les stratégies d’aide alimentaire à l’échelle nationale ne sont pas encore fixées. Cela freinera d’autant la mise en place de programmes massifs et adaptés dans les mois à venir.

 

    • L’ensemble des actions proposées par ACF prennent particulièrement en compte la réduction de l’exposition aux risques climatiques, l’accès pour les handicapés, et l’équilibre hommes/femmes afin d’assurer que les plus vulnérables sont bien pris en compte dans les programmes. Cette notion d’un ciblage des populations les plus vulnérables est au coeur de la démarche d’ACF. Deux mois après le séisme, il s’agit de commencer à davantage cibler – même si toutes les catégories sociales ont été frappées par le séisme – ceux qui étaient déjà en difficulté avant et qui auront donc d’autant plus de mal à se relever d’une telle catastrophe.

 

Bilan financier

 

La mission d’ACF en Haiti a aujourd’hui un budget de 16.5 millions d’euros essentiellement consacrés à la première phase d’urgence (soit au moins jusque juillet) mais également à des projets à plus long terme. Plus de 30% de ces fonds, soit 5.4 millions d’euros, proviennent de dons privés, et 70% de bailleurs de fonds et de collectivités locales. Au 10 mars, près de 2.5 millions d’euros avaient déjà été dépensés.

 

 

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