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Témoignages

Zimbabwe

une mission ACF au coeur d’un pays déstructuré

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Zimbabwe, un pays dans la tourmente

 

Jadis considéré comme un modèle de succès économique en Afrique subsaharienne et comme le grenier agricole de la région, le Zimbabwe doit aujourd’hui faire face à l’effondrement de son économie et au déclin de ses services sociaux.

 

Présentes au Zimbabwe depuis 2002, les équipes d’Action contre la Faim interviennent pour répondre aux problèmes de la malnutrition mais aussi pour en enrayer les causes à travers des programmes eau et assainissement, de relances agricoles afin de garantir la sécurité alimentaire des populations.

Sur place, Alexandre, chef de mission depuis décembre 2007, supervise l’équipe pour la mise en oeuvre des programmes techniques.

Ces projets, à plus long terme, permettront aux populations d’acquérir de l’autonomie en assimilant un savoir technique et en bénéficiant des formations dispensées par ACF afin de favoriser le transfert de compétences. En parallèle, à court terme, des projets visent à répondre aux urgences en eau et assainissement.

Mais le contexte politique et économique ne favorise en rien la mise en place de programmes pour assister les populations vulnérables. Les élections présidentielles de mars 2008 ont fortement ébranlé la stabilité politique. Après une campagne agitée, le pays sombre alors dans une violence politique qui déclenche le déplacement de milliers de personnes et aboutit à une interdiction pour les ONG de leur porter assistance. « Durant 3 mois, nous ne pouvions intervenir sur le terrain pour assister les populations directement touchées par ces violences. Vulnérables, elles subissaient aussi la mauvaise saison agricole en 2008 qui les a privés de ressources primordiales pour survivre durant le reste de l’année » explique Alexandre.

Afin d’attirer l’attention sur le sort de la population, les équipes d’ACF ont initié une campagne de sensibilisation auprès du gouvernement central, des instances internationales (OCHA) et des autorités locales. Après des semaines d’interruption, les activités ont pu reprendre officiellement le 29 août 2008. Immédiatement, les équipes ACF ont relancé les programmes suspendus, pour tenter de prévenir la crise alimentaire se profilant.

ACF s’est donc employée à fournir aux populations du matériel, des semences et des engrais. Il s’agit d’aider les familles à assurer de bonnes récoltes et emmagasiner suffisamment de réserves pour survivre entre le moment où les réserves s’épuisent en janvier et le début de la nouvelle récolte en mars, période dite du « hungergap ».

Une inflation galopante

De surcroît, le Zimbabwe subit une inflation sans précédent, « chaque jour la valeur du dollar zimbabwéen est divisée par deux ». Cette dévalorisation constante et exponentielle du dollar zimbabwéen met le pays dans l’incapacité d’importer des produits. La monnaie physique fait cruellement défaut. « Les files d’attente aux banques sont immenses pour au final ne retirer que quelques dollars. Deux litres d’huile coûtent huit dollars américains ; la population doit donc faire une journée de queue pour pouvoir acheter deux litres d’huile ! Le marché noir se développe et l’économie informelle est plus importante que jamais » nous confie Alexandre.

 

Aujourd’hui, le Zimbabwe subit simultanément les conséquences d’une politique économique inadaptée, des conflits politiques et l’ignorance de la pandémie du Sida, longtemps ignorée par les autorités. Alexandre déplore la dégradation significative des conditions de vie de la population, « l’espérance de vie est passée de 60 ans dans les années 1990 à 33 ans aujourd’hui. »

 

Au siège d’ACF à Paris depuis début septembre et avant de repartir au Zimbabwe, Alexandre prépare la stratégie 2009-2011 pour laquelle il envisage des actions d’urgence pour pallier l’épuisement des réserves alimentaires et favoriser les actions de développement.

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