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famine-nigeria-borno-action-contre-la-faim-2017-1.jpg © Guy Calaf pour Action contre la Faim. 

À la Une

Nigéria

Un an après la déclaration d’urgence dans l’Etat du Borno

famine-nigeria-borno-action-contre-la-faim-2017-1.jpg © Guy Calaf pour Action contre la Faim. 

Action contre la Faim a lancé ses activités d’urgence à Monguno, dans le Borno, atteignant des familles déplacées qui avaient été coupées de toute assistance humanitaire depuis presque deux ans. « Boko Haram a réduit notre village en cendres. Il ne nous reste que les vêtements que nous portons », explique un vieil homme que les équipes d’Action contre la Faim ont rencontré dans une école abandonnée dans la communauté de Monguno, dans l’Etat du Borno au Nord-Est du Nigeria.

Au Nigeria, 2,1 millions de personnes sont déplacées à cause du conflit entre les forces militaires et le groupe insurrectionnel Boko Haram. Sans abri ni eau, sans accès aux soins de santé ou à de la nourriture, ces familles sont dans un état de vulnérabilité extrême.

En juillet 2016, les niveaux critiques de sous-nutrition et un risque élevé de famine dans les zones de conflits ont entraîné la déclaration de l’état d’urgence alimentaire dans l’Etat du Borno. Les évaluations que nous avons mené avec d’autres experts annoncent que 5,2 millions de personnes feront face à de l’insécurité alimentaire d’ici juillet 2017. Parmi eux, 59 500 personnes dans l’Etat de Borno vivent actuellement dans des conditions de famine et les Nations Unies estiment que près de 244 000 enfants sont sévèrement malnutris.

Une situation d’urgence

Le mot famine n’est pas un mot à prendre à la légère : c’est une qualification technique utilisée pour désigner l’urgence alimentaire la plus totale, lorsque la vie des personnes se trouve menacée. Ce stade d’urgence est presque toujours déclenché en temps de conflit. Pour répondre à la menace de famine dans le Borno, nos équipes sur le terrain ont déployé une réponse immédiate.

En quelques jours, nos experts de l’équipe de réponse rapide ont analysé et évalué la situation à Monguno, une zone du Borno qui était auparavant inaccessible et qui a été privée d’aide humanitaire pendant près de deux ans.En quelques semaines, nous y avons mis en place des activités d’urgence et,dans le même temps, nous avons renforcé et élargi nos programmes déjà existants dans la ville de Maiduguri.

En l’espace de quelques mois, nous avons déployé de nouvelles interventions d’urgence dans quatre autres zones du Borno qui étaient également inaccessibles jusqu’à présent.

Depuis avril 2017, nous délivrons 20 à 25 % de l’ensemble de l’aide alimentaire d’urgence aux populations menacées par la famine dans le Nord-Est du Nigeria. Aujourd’hui, nos enquêtes d’évaluation montrent que notre intervention a réduit la prévalence de la malnutrition aiguë en deçà des seuils d’urgence dans les zones où nous avions accès aux personnes vulnérables.

1 an de soutien auprès des populations

Depuis août 2016, nous avons soutenu 425 131 personnes dans les zones affectées par le conflit dans l’Etat du Borno. Nous avons renforcé nos activités dans la ville de Maiduguri  et nous avons mis en place des activités d’urgence dans cinq zones nouvellement accessibles : Jere, Magumeri, Kukawa, Ngazai et la zone de Monguno.

Sécurité alimentaire et des moyens d’existence : 216 968 personnes atteintes

  • 51 000 personnes ont pu se procurer de l’aide alimentaire d’urgence à travers un système de transfert monétaire qui leur a permis de subvenir à leurs besoins.
  • 131 085 personnes ont reçu des rations alimentaires d’urgence chaque mois ainsi que des kits de cuisine.
  • 3 903 familles ont développé des activités de maraichage pour améliorer leur accès à la nourriture et leur nutrition. Nos équipes les ont formé, les ont soutenu financièrement et leur ont fourni des semences et des outils de jardin.
  • 1 041 familles ont amélioré leurs revenus grâce à nos formations professionnelles.

Eau, assainissement et hygiène : 136 026 personnes atteintes

  • 27 puits ont été réhabilités permettant aux familles déplacées et aux communautés hôtes d’avoir accès à de l’eau potable.
  • 192 latrines et 153 douches ont été construites dans les camps informels de déplacement de Maiduguri.
  • 20 440 foyers ont reçu des biens de première nécessité, des abris temporaires, des kits d’hygiène et ont participé à des sessions de sensibilisation à l’hygiène pour combattre la propagation des maladies hydriques.

Nutrition et santé : réponse d’urgence et traitement pour la sous-nutrition : 72 137 personnes atteintes

  • Détection et traitement de 4 885 enfants atteints de malnutrition aiguë.
  • 9 749 femmes enceintes et allaitantes et 18 199 enfants ont reçu des compléments alimentaires pour prévenir la sous-nutrition.
  • 8 693 femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié de formations en pratiques de soins et nutrition à travers des groupes de support entre mères.
  • Réhabilitation des structures de santé et formation des travailleurs de santé locaux à la détection et au traitement de la sous-nutrition.

Au-delà de la réponse d’urgence, travailler sur la reconstruction de long terme

Les besoins des populations sont immenses et la réponse humanitaire internationale demeure sous-financée. Le début de la saison des pluies dans le Nord-Est complique l’accès aux communautés et aggrave le risque d’insécurité alimentaire et de développement de maladies hydriques comme le choléra ou la malaria.

« Il faut absolument mettre les familles à l’abri, leur apporter du soutien psychologique, leur donner accès aux soins de base et à l’assainissement, mais nous devons aussi travailler sur des solutions de long-terme pour aider les personnes à reconstruire une vie décente.»

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